Ainsi, les acteurs de ces pratiques s’informent sur leurs droits, prennent conscience de ceux dont ils sont privés, apprennent comment la mécanique des droits et des obligations fonctionne afin de l’utiliser à leur tour pour éviter d’être manipulés par " ceux qui savent ".
A l’image des habitants du quartier de Peñalolén (Santiago, Chili) qui "prennent un terrain" et des paysans malgaches qui s’organisent pour avoir accès à des terres, ces acteurs choisissent souvent de se regrouper pour détecter leurs capacités collectives, agir ensemble pour acquérir plus de poids, modifier le rapport de force, réclamer une solution globale et collective.
Dans une démarche similaire certaines associations, en France, comme Solidarité Paysans, les Ateliers Populaires d’Urbanisme de Lille (association de défense des locataires d’un quartier menacé par des promoteurs immobiliers) ou la Boutique de Droit de Lyon organisent des réunions où chacun vient parler de son problème et de sa recherche de solution, afin d’identifier de quelle manière ces problèmes se rejoignent et envisager des actions communes, quand c’est possible.