Il arrive que ces acteurs "prennent leurs droits" en agissant de façon illicite ou à la limite de la légalité, en se raccordant eux-mêmes à l’électricité en République Démocratique du Congo, en envahissant un terrain au Chili ou encore en occupant des logements vides en France.
Dans toutes ces démarches, un point commun : les acteurs répondent à une nécessité légitime à laquelle l’autorité publique compétente n’a pas apporté de solution. Ils revendiquent leurs droits en créant un rapport de force, mettant en avant des priorités comme celle, par exemple, du droit à un logement pour tous face au droit de propriété dans ses applications les plus néfastes.
Dans d’autres cas, la loi a donné des droits mais ils ne sont pas respectés dans la pratique. Aux Philippines ou à Madagascar, des lois permettaient aux paysans d’avoir accès à des terres, mais restaient inappliquées car d’autres intérêts plus puissants faisaient obstacle. En s’informant et se formant, ces paysans se sont "appropriés" ces lois pour les faire respecter.