Devant une situation de déstructuration des organisations pendant la dictature argentine et alors que les principales victimes en sont les secteurs défavorisés, le CELS considère indispensable pour la démocratie de continuer son activité de dénonciation et d’enquêtes sur des cas de violation des droits de l’homme, mais aussi d’agir pour appuyer des groupes de défense des droits de l’homme et pour former de jeunes professionnels du droit à des pratiques alternatives de droit adaptées à la situation sociale. Ce document présente donc les fondements du programme d’appui juridique populaire puis les trois volets qui le constituent : - assistance juridique à des organisations populaires à travers le Mouvement des bidonvilles et quartiers défavorisés, des activités sont mises en oeuvre dans 2 quartiers en matière de logement, immigration, violence policière pour l’un, régulation de la situation de 340 familles pour l’autre. - formation complémentaire sur les droits de l’homme pour de jeunes professionnels et des étudiants en droit : activités pratiques : travail sur des cas pratiques (analyse de la situation posée, du droit applicable, de la participation de la communauté...) ; les étudiants s’entraînent aussi sous la supervision d’avocats spécialisés à accomplir les démarches relatives, notamment, aux problèmes de famille et d’état civil. - activités théoriques : formation sur des sujets pas ou peu enseignés dans les facultés : thèmes relatifs aux secteurs défavorisés de la société urbaine, élaboration d’un concept alternatif de droit, développement d’une conscience critique et d’une attitude créatrice vis à vis du droit. Ces activités pratiques et théoriques doivent partir de l’idée que le droit appartient à tous et pas seulement à ceux qui l’appliquent. Le document aborde aussi la question de la sélection des participants aux programmes. - éducation juridique populaire : formation de moniteurs juridiques par des cours et des ateliers en collaboration avec le MEDH (mouvement oecuménique pour les droits de l’homme). Cette formation sera complétée par l’élaboration de documents didactiques qui seront diffusés dans les quartiers. Sont aussi prévues la recherche d’informations des cas de violations des droits de l’homme et la réalisation d’une publication pour favoriser cette recherche de l’information des cas de violation.