L’USE (Union pour la SolidaritĂ© et l’Entraide) est une ONG sĂ©nĂ©galaise d’appui au dĂ©veloppemen t. En milieu rural, elle cherche Ă favoriser l’Ă©mergence d’un dĂ©veloppement communautaire Ă la base, fondĂ© sur la responsabilisation du paysan. En milieu urbain, elle a le souci de doter l es jeunes de condition sociale modeste d’une solide formation afin qu’ils deviennent des acteu rs du dĂ©veloppement. Depuis quelque temps, l’USE a mis en place un programme d’assistance juridique dans le nord du SĂ©nĂ©gal, rĂ©gion de la vallĂ©e du fleuve qui vit des problèmes aggravĂ©s par le grand barrage.Co nstatant que les populations ne connaissent pas le contenu des lois, USE a dĂ©cidĂ© de tenter l’ expĂ©rience du service juridique pour une pĂ©riode de 15 ans, sur le thème "Droits et devoirs Ă partir du droit dit moderne et des coutumes".Le dĂ©marrage du projet a Ă©tĂ© retardĂ© du fait de l a difficultĂ© de trouver la personne adĂ©quate pour animer ce projet. USE avait fait appel Ă un juriste, probablement bon professionnel, mais mauvais pĂ©dagogue. Il fut remplacĂ© par un autre juriste, ayant une certaine pratique du terrain. Les axes principaux de travail consistent Ă : a) identifier, recueillir toutes les donnĂ©es administratives, juridiques, officielles et coutu mières ; b) organiser des rĂ©unions d’informations avec les associations de jeunes, de femmes, de villageois, avec les chefs, les conseillers ruraux. Un travail de traduction en langue locale est conjointement conduit. Actuellement, l’infor-mat ion et la formation sont assurĂ©es Ă travers les animateurs ruraux. Cette action bĂ©nĂ©ficie de l ’expĂ©rience des parajuristes formĂ©s dans les annĂ©es’ 80 par le RADI (RĂ©seau Africain pour le D Ă©veloppement IntĂ©grĂ©, SĂ©nĂ©gal) et des moniteurs d’alphabĂ©tisation. Quelques Ă©lĂ©ments d’Ă©valuation Ce programme a rencontrĂ© et rencontre encore des difficultĂ©s avec l’environnement administrati f, car PrĂ©fet et sous-prĂ©fets -inquiets des consĂ©quences d’une telle action- opposaient un blo cage total. Il a fallu l’accord et l’intervention personnelle du Ministre de l’IntĂ©rieur, moye nnant une lettre justifiant la nĂ©cessitĂ© d’une telle action, pour que la situation s’amĂ©liore un peu.