En 1991, en procédant à l’analyse de la situation socio-politique du Togo à l’orée du renouvea u démocratique, un groupe pluridis-ciplinaire composé d’intellectuels et d’hom-mes d’action es t arrivé au constat que la démocratie naissante ne constituait pas une dynamique capable de tr ansformer non seule-ment les structures politiques, sociales et économiques, mais aussi la str ucture mentale d’un peuple sortant de trente années de régi-me monolithique. Cette analyse faite à la lumière de la Charte d’Amsha sur la participation populaire a permis au groupe de proposer un programme destiné à habiliter le peuple togolais et à l’impliquer dan s la mise sur pied de structu-res et de politiques qui suivent l’intérêt de tous. Ainsi le groupe a créé un Centre chargé de mener avec les populations défavorisées (paysans, o uvriers, etc.) et la jeunesse des actions alternatives pour : - une réappropriation de leurs droits essen-tiels ; - le développement et la consolidation d’une citoyenneté démocratique basée sur une combinaiso n des libertés individuelles et collectives. Le Centre a privilégié des actions d’informa-tion, d’éveil de conscience et de formation jurid ique et civique. Ayant choisi de travailler avec les organisa-tions populaires et les groupes défavorisés, le C entre a opté pour une méthodologie participative basée sur la dynamique globale des communauté s cibles. Cette méthodologie fait appel à : - l’activation socio-culturelle pour compren-dre et analyser la situation des groupes avant to ute action d’animation et de prise de conscience, qui prendra appui sur le savoir être et sur le savoir faire des communautés ; - une structuration participante qui met en place au sein des communautés des éléments associa tifs ; - une médiation pédagogique à partir de l’éclairage socio-culturel et des structures participa ntes avec l’appui des compétences extérieures qui assurent l’information et la formation civiq ue et juridique des opérateurs qui doivent jouer un rôle technique dans le groupe ; - une pratique technique permettant aux communautés de mettre en oeuvre les compétences juridi ques, para-juridiques et civiques acquises pour pouvoir exercer leurs droits et devoirs civiqu es en s’appuyant sur les compétences organisées et leur suivi.