Au lendemain de l’indĂ©pendance, le SĂ©nĂ©gal, face Ă la nĂ©cessitĂ© de se dĂ©velopper et de pĂ©nĂ©trer dans le monde moderne, a mis en place de nombreuses structures tant au niveau social, culturel, juridique et Ă©conomi-que. Aussi a-t-on installĂ© de nouvelles structures administratives qui, par le biais de la dĂ©centralisation, doivent associer pleine-ment toute la population et notamment le monde rural Ă la vie du pays. Cependant, si au plan Ă©conomique le rĂ´le de cette masse rurale n’est plus Ă dĂ©montrer, au plan juridique leur ignorance des règles les plus Ă©lĂ©mentaires est totale. Il y a toute une population pour qui faire valoir ses droits ne signifie pas grand chose. Population qui n’a pas conscience d’ĂŞtre sujet de droit. En effet, la majoritĂ© de la population est analphabète et les lois rĂ©digĂ©es en français ne font l’objet jusqu’Ă prĂ©sent que d’une timide vulgarisa-tion. Prenant conscience de toutes ces considĂ©ra-tions, le RADI, ONG africaine, a mis sur pied deux centres d’informations juridiques Ă Dakar et Kaolack. (Notons que le RADI a dĂ©jĂ initiĂ© des projets de services juridiques en milieu rural, avec la formation de parajuristes au cours des annĂ©es 80). Les objectifs du Centre d’Informations Juri-diques sont : - aider la population Ă connaĂ®tre ses droits et ses devoirs ; - faciliter son accès devant la justice pour la dĂ©fense de ses droits. Les groupes cibles : les jeunes, les femmes, les prisonniers. Le domaine : information sur tous les problè-mes juridiques. Ses activitĂ©s sont les suivantes : - causeries en wolof ou en français sur des thèmes juridiques (partenaires : ONG, grou-pements de femmes, associations...) ; - consultations juridiques individuelles ou collectives ; - Ă©dition de brochures dans un langage sim-plifiĂ© ; - prĂ©paration de contrats ; - assistance judiciaire aux dĂ©tenus victimes de longues dĂ©tentions provisoires ; - organisation de sĂ©minaires ou journĂ©es de rĂ©flexion (en juin 1992, sur la femme).